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Nous n’offrons pas de conseils, de consultations ni de traitements en matière de santé mentale. Si une personne que vous connaissez ou vous-même êtes en état de crise, veuillez communiquer avec l’équipe d’intervention d’urgence de votre communauté locale. Vous pouvez également appeler la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux être des Autochtones au 1 855 242-3310, le Service d’aide téléphonique pour les jeunes Noirs ( Black Youth Helpline) au 1-833-294-8650 ou Jeunesse, j’écoute au 1-800-668-6868.

La pensée équilibrée

Lorsque nous avons des pensées non-aidantes dans des situations stressantes courantes, comme passer une évaluation, nous pouvons utiliser la pensée équilibrée pour remarquer, remettre en question et recadrer ces pensées.

Il nous arrive à toutes et à tous d’avoir parfois des pensées non-aidantes, que ce soit sur nous-mêmes, sur nos capacités, sur des événements ou des situations. Ces pensées peuvent sembler fortes, et nous pouvons nous retrouver pris dans des schémas de pensée non-aidantes. Mais le fait d’avoir ces pensées ne veut pas dire qu’elles sont vraies. En fait, des pensées de ce genre peuvent aggraver notre stress. 

La pensée équilibrée n’est pas la même chose que la pensée positive. Il s’agit d’une pensée juste et réaliste qui tient compte de tous les aspects d’une situation, et non d’un seul point de vue. 

Une pensée équilibrée peut nous aider à interrompre les pensées non-aidantes et à y répondre avec une perspective plus vraie et plus juste. C’est important car nos pensées, nos émotions et nos actions s’influencent les unes les autres. Les pensées non-aidantes peuvent affecter ce que nous ressentons et ce que nous faisons, rendant parfois les choses encore plus difficiles à gérer. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’en contrant les pensées non-aidantes par les pensées équilibrées, nous pouvons également modifier nos émotions et nos actions, souvent de manière plus bénéfique pour nous et plus facile à gérer. Le triangle Pensées, Émotions, Actions (PÉA) ci-dessous est un outil visuel utile. 

Un jeune élève portant des lunettes fait ses devoirs à la maison.

Un schéma d’un triangle avec l’étiquette « Pensées » à la pointe du haut, « Actions » au coin inférieur gauche et « Émotions » au coin inférieur droit. Des flèches bidirectionnelles relient les trois mots. À l’intérieur du triangle se trouve une icône représentant une personne debout, accompagnée du mot « Contexte ».

Le triangle PÉA nous montre également l’importance du contexte dans lequel nous vivons. Certains éléments de notre culture, de notre foi, de notre identité, de notre environnement, de nos expériences de vie et d’autres encore peuvent influencer la manière dont nous nous sentons, pensons et agissons dans certaines situations. 

Les pensées non-aidantes qui proviennent de sources quotidiennes de stress (p. ex., prendre la parole en public, passer des tests, faire une séance d’essai pour une équipe) sont des exemples de pensées que nous pouvons remettre en question à l’aide d’une réflexion équilibrée afin d’améliorer la façon dont nous nous sentons. 

Lorsque nous sommes stressés par des expériences identitaires de préjugés ou de discrimination qui sont hors de notre contrôle, ou lorsque nos pensées nous semblent trop difficiles ou trop accablantes, la pensée équilibrée n’est peut-être pas ce qu’il nous faut. Pour composer avec ces sources de stress, il est important de chercher du soutien auprès d’adultes bienveillants : parent/aidant naturel, leader religieux ou culturel, Aînée ou Aîné, enseignante ou enseignant, entraineur ou entraineuse.

Comment pratiquer la pensée équilibrée : 

Arrêter les pensées inutiles en utilisant S.O.S.  

Lorsque tu remarques que des pensées non-aidantes se manifestent, remettez-les en question! S.O.S. est un acronyme utile qui peut être utilisé pour les arrêter : 
 
Stop! – Lorsque tu as une pensée non-aidante, arrête-toi un moment afin de recadrer la pensée. 

Observe – Réfléchie à ce que tu te dis. D’où vient tes pensées? 

Substitue – Essaie de recadrer ta façon de penser en remplaçant la pensée avec quelque chose de plus équilibré. 

Essaie de contrer ces pensées en adoptant une pensée plus équilibrée.  

Voici quelques exemples de ce que peut être une pensée équilibrée en action : 

  1. Pensée non-aidante : Je devrais être meilleur que ce que je suis. 
    Pensée aidante : Je n’ai pas besoin d’être parfait. Personne n’est parfait. Je vais apprendre de mes expériences au lieu de me critiquer. 
  2. Pensée non-aidante : Mon frère ou ma sœur ou mon ami(e) a de bien meilleures notes et réussit mieux que moi. 
    Pensée aidante : Mon frère, ma sœur, mon ami(e) et moi sommes des personnes différentes et avons vécu des expériences différentes. Il n’est pas juste de nous comparer. 
  3. Pensée non-aidante : Tous les élèves de ma classe m’ont jugé aujourd’hui lorsque j’ai fait part de mon opinion. 
    Pensée aidante : Je ne peux pas lire dans les pensées et je sais que je ne juge pas mes camarades de classe lorsqu’ils parlent devant la classe. 
  4. Pensée non-aidante : Je n’obtiendrai jamais les notes dont j’ai besoin pour réussir ce cours. Je vais échouer.
    Pensée aidante : Je vais faire de mon mieux et me concentrer sur l’apprentissage plutôt que sur les notes. En étudiant, en restant organisé et en prenant soin de moi, je serai bien prêt(e) à faire de mon mieux. 

Comme toutes les nouvelles compétences, la pensée équilibrée demande de la pratique. Voici quelques conseils pour vous aider à démarrer :  

  • La prochaine fois que vous remarquerez une pensée non-aidante, essayez de la noter et de la remplacer par une pensée équilibrée. N’oubliez pas de réfléchir à la manière dont cette pensée peut être remise en question par une réflexion plus juste et plus réaliste. 
  • Poses-toi les questions suivantes : Est-ce qu’il y a des preuves à l’appui de ma pensée? Quelle est sa probabilité? Est-ce qu’il y a une autre façon de voir les choses? Est-ce qu’il y a d’autres explications ou points de vue? 
  • Réfléchis à ce que tu dirais à une amie ou un ami. La plupart d’entre nous ne seraient jamais amis avec quelqu’un qui nous parlerait comme nous nous parlons parfois à nous-mêmes. Nous méritons également de la compassion et du soutien. 
  • En continuant à pratiquer cette méthode, tu remarqueras peut-être que tu commences à remettre automatiquement en question les pensées non-aidantes lorsqu’elles surgissent dans votre esprit! L’apprentissage de nouvelles compétences peut être difficile, alors sois gentil envers toi-même et envers ton esprit.