Avez-vous besoin d'aide maintenant?

Nous n’offrons pas de conseils, de consultations ni de traitements en matière de santé mentale. Si une personne que vous connaissez ou vous-même êtes en état de crise, veuillez communiquer avec l’équipe d’intervention d’urgence de votre communauté locale. Vous pouvez également appeler la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux être des Autochtones au 1 855 242-3310, le Service d’aide téléphonique pour les jeunes Noirs ( Black Youth Helpline) au 1-833-294-8650 ou Jeunesse, j’écoute au 1-800-668-6868.

Comprendre la santé mentale

Apprendre à connaître la santé mentale nous aide à mieux nous comprendre nous-mêmes et à mieux comprendre les autres, à développer des compétences pour prendre soin de nous, à soutenir notre entourage, à réduire la stigmatisation dans nos communautés et à demander de l’aide lorsque c’est nécessaire.1

Qu’est-ce que la santé mentale?

La santé mentale renvoie à la façon dont vous pensez, ressentez et gérez les hauts et les bas de la vie. Elle est essentielle pour mener une vie saine et représente une dimension importante de notre santé globale. Une bonne santé mentale vous aide à réfléchir clairement, à maintenir une attitude positive et à adopter des comportements qui vous permettent de profiter davantage de la vie et de surmonter les épreuves.2

La santé mentale peut être influencée par de nombreux facteurs, notamment :

  • la santé physique
  • l’école et le travail
  • la famille, les amis et les autres relations
  • les expériences de préjugés et de discrimination
  • la spiritualité
  • les outils dont vous disposez pour gérer vos émotions et les situations difficiles
  • l’accès à des services de soutien ou de conseil
  • la stigmatisation

Il peut être utile de considérer la santé mentale comme une représentation linéaire ou un spectre. D’un côté, il y a la bonne santé mentale, et de l’autre, la santé mentale précaire. Nous évoluons tous le long de ce continuum, selon les hauts et les bas de notre santé mentale, et sommes tous parfois aux prises avec une mauvaise santé mentale, en fonction de ce qui se passe dans notre vie et de plusieurs autres facteurs.

Les cultures, les communautés et les individus dans le monde entier perçoivent, définissent, soutiennent, nomment et comprennent la santé mentale de différentes façons. Il n’existe donc pas une seule manière de prendre soin de sa santé mentale. Reconnaître cela nous aide à être plus inclusifs et respectueux.

Flèche verticale indiquant une bonne santé mentale et une mauvaise santé mentale.

Qu’est-ce que la maladie mentale?

Les maladies mentales regroupent divers troubles du cerveau qui influencent la façon dont une personne pense, ressent ou agit, comme les troubles de l’humeur ou les troubles anxieux. Elles peuvent causer une détresse persistante et rendre la vie quotidienne difficile, en affectant notamment l’école, le travail et les relations.3 Les maladies mentales peuvent durer plus ou moins longtemps : certaines ne persistent que quelques mois, tandis que d’autres peuvent être chroniques ou de longue durée.

Contrairement à la tristesse ou au stress passagers liés aux aléas de la vie, les maladies mentales ne disparaissent pas d’elles-mêmes. Avec du soutien et un traitement approprié, les personnes peuvent apprendre à mieux gérer leurs symptômes et améliorer leur bien-être.

Chaque année, environ 1 Canadien sur 5 vit avec une maladie mentale.4 La maladie mentale peut toucher n’importe qui, peu importe l’âge, la culture, le niveau d’éducation, etc. Elle apparaît souvent durant l’enfance ou l’adolescence.3 Il est donc essentiel de parler tôt de santé mentale et de maladie mentale, et de demander de l’aide en cas de besoin. Lorsqu’un jeune reçoit hâtivement du soutien pour l’anxiété, la dépression ou d’autres problèmes de santé mentale, cela peut contribuer à prévenir des problèmes plus graves par la suite.

Comme pour la santé mentale, les maladies mentales peuvent évoluer au fil du temps. Les personnes peuvent être affectées de différentes façons sur le continuum de la maladie mentale. En effet, certaines personnes peuvent ne présenter aucune maladie mentale alors que d’autres peuvent présenter des symptômes légers ou mineurs qui ont peu d’impact sur leur quotidien. De l’autre côté du continuum de la maladie mentale, certaines personnes peuvent vivre avec des symptômes plus graves qui les empêchent parfois de faire des choses telles qu’aller à l’école ou au travail et à maintenir des relations. Ces conditions peuvent fluctuer : les symptômes peuvent s’améliorer ou s’aggraver selon des facteurs comme le stress, le soutien ou le traitement reçu.

Demander de l’aide – que ce soit à un ami de confiance, à un adulte, à un membre de la famille ou à un professionnel – peut faire une grande différence. Consultez notre page Prendre soin de ta santé mentale pour obtenir des conseils sur la façon de demander de l’aide et les personnes vers qui vous tourner.

Flèche horizontale indiquant une maladie mentale grave à aucune maladie mentale

Quel est le lien entre la santé mentale et la maladie mentale?

Quel est le lien entre la santé mentale et la maladie mentale? Présenter la santé mentale et la maladie mentale comme deux continuums distincts aide à comprendre comment nous pouvons évoluer le long de chacun, mais cela ne reflète pas toute la réalité. La santé mentale et la maladie mentale sont en fait deux notions distinctes, qui se recoupent tout de même. C’est un double continuum sur lequel nous évoluons tous.

Ce double continuum illustre bien comment une personne peut vivre avec une maladie mentale tout en connaissant aussi des périodes de bonne santé mentale, ou au contraire, ne présenter aucune maladie mentale, mais traverser des difficultés et avoir besoin d’aide.

Il est possible d’évoluer le long de l’un ou de l’autre continuum et, avec le soutien approprié, d’améliorer sa santé mentale et/ou de mieux gérer sa maladie mentale.

Un continuum qui comporte un axe vertical et un axe horizontal qui se croisent au centre. L'axe vertical montre la bonne santé mentale et la santé mentale précaire. L'axe horizontal montre la maladie mentale grave et l'absence de maladie mentale. Screen reader support enabled. Un continuum qui comporte un axe vertical et un axe horizontal qui se croisent au centre. L'axe vertical montre la bonne santé mentale et la santé mentale précaire. L'axe horizontal montre la maladie mentale grave et l'absence de maladie mentale.

Identité, santé mentale et maladie mentale

Votre identité – qu’il s’agisse de votre origine ethnique, de votre culture, de votre religion, de votre genre, de votre orientation sexuelle, de vos capacités ou d’autres aspects de votre personnalité – influence votre perception du monde et votre santé mentale. Le fait de se sentir accepté et valorisé peut renforcer le bien-être, tandis que la discrimination, l’exclusion ou l’oppression peuvent accroître le stress et les difficultés en santé mentale.

Les recherches montrent que…

  • Le fait d’être victime de discrimination raciale peut entraîner des problèmes de santé mentale, comme l’anxiété ou la dépression, à mesure qu’on vieillit.6
  • Pour les jeunes Noirs, le racisme anti-Noirs est un facteur majeur contribuant aux difficultés de santé mentale.7
  • Les jeunes Autochtones du Canada connaissent des taux plus élevés de problèmes de santé mentale que leurs pairs non racialisés, et cet écart continue de se creuser.8
  • Les élèves 2SLGBTQIA+ sont confrontés à des problèmes de santé mentale uniques liés à l’homophobie, à la transphobie et à la discrimination.9
  • Les élèves nouveaux arrivants éprouvent des difficultés à s’adapter au milieu scolaire, à trouver du soutien en santé mentale et à communiquer en raison des barrières linguistiques. De plus, le personnel scolaire et les professionnels de la santé mentale peuvent parfois manquer de connaissances culturelles ou d’expérience pour les accompagner, ce qui complique l’accès au soutien nécessaire.10
  • En Ontario, les enfants et les jeunes francophones rencontrent des obstacles pour obtenir des services de santé mentale adaptés à leurs besoins linguistiques.11
  • Les élèves ayant des handicaps sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé mentale que leurs pairs n’ayant aucun handicap.12

Les modèles occidentaux de soutien en santé mentale ont souvent mis l’accent sur la connaissance de soi et sur des stratégies éclairées par des données probantes, ce qui peut être bénéfique. Dès lors, il est tout aussi important de réfléchir au rôle que peuvent jouer la famille, les amis, l’école et la communauté pour nous aider à préserver notre santé mentale.

Le fait d’être en contact avec sa culture, de s’entourer de personnes bienveillantes et de ressentir un sentiment d’appartenance peut renforcer notre capacité à faire face aux défis de la vie. En favorisant des environnements positifs et encourageants, nous pouvons bâtir des écoles plus inclusives et plus optimistes, où la santé mentale de chacun est reconnue et valorisée.

Pour en savoir plus sur des actions qui contribuent à l’affirmation de l’identité, consultez :

Comment prendre soin de votre santé mentale

Qui que vous soyez, votre santé mentale compte.

Si vous traversez une période difficile, il est important de demander de l’aide. Vous pouvez en parler à un ami, un membre de votre famille, un enseignant ou un conseiller en qui vous avez confiance. Trouver des espaces où vous vous sentez accepté et compris peut également être bénéfique. La stigmatisation peut parfois nous amener à croire que les problèmes de santé mentale ne méritent pas d’être pris au sérieux. Ce n’est pas vrai. Vous méritez, comme tout le monde, d’être soutenu, compris et accompagné. Consultez la page Prendre soin de ta santé mentale pour obtenir des conseils et plus d’information sur la façon de demander de l’aide.

1Kutcher, S., Wei, Y., et Coniglio, C. (2016). Mental Health Literacy: Past, Present, and Future. La Revue canadienne de psychiatrie. 2016;61(3):154-158. https://doi.org/10.1177/0706743715616609 (en anglais seulement)

2Agence de la santé publique du Canada. (2020). À propos de la santé mentale. Consulté au site https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/sante-mentale.html

3Agence de la santé publique du Canada. (2017). La maladie mentale. Consulté au site https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladie-mentale.html

4Smetanin, P., Stiff, D., Briante, C., Adair, C.E., Ahmad, S. et Khan, M. The Life and Economic Impact of Major Mental Illnesses in Canada: 2011 to 2041. RiskAnalytica, on behalf of the Mental Health Commission of Canada 2011. https://www.mentalhealthcommission.ca/wp-content/uploads/drupal/MHCC_Report_Base_Case_FINAL_ENG_0_0.pdf (en anglais seulement)

5Keyes, C. L. M. (2002). The Mental Health Continuum: From Languishing to Flourishing in Life. Journal of Health and Social Behavior, 43(2), 207. https://doi.org/10.2307/3090197 (en anglais seulement)

6Cave, L., Cooper, M. N., Zubrick, S. R., et Shepherd, C. C. J. (2020). Racial discrimination and child and adolescent health in longitudinal studies: A systematic review. Social Science & Medicine, 250, 112864. https://doi.org/10.1016/j.socscimed.2020.112864 (en anglais seulement)

7Salami, B., Idi, Y., Anyieth, Y., Cyuzuzo, L., Denga, B., Alaazi, D., et Okeke-Ihejirika, P. (2022). Factors that contribute to the mental health of Black youth. Canadian Medical Association Journal, 194(41), E1404–E1410. https://doi.org/10.1503/cmaj.212142 (en anglais seulement)

8McKinnon, B., Jahan, R., et Mazza, J. (2025). Social inequalities in youth mental health in Canada, 2007–2022: a population-based repeated cross-sectional study. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology. https://doi.org/10.1007/s00127-025-02813-7 (en anglais seulement)

9Hoy-Ellis, C. P. (2023). Minority Stress and Mental Health: A Review of the Literature. Journal of Homosexuality, 70(5), 806–830. https://doi.org/10.1080/00918369.2021.2004794 (en anglais seulement)

10Sim, A., Ahmad, A., Hammad, L., Shalaby, Y., et Georgiades, K. (2023). Reimagining mental health care for newcomer children and families: a qualitative framework analysis of service provider perspectives. BMC Health Services Research, 23(1), 699. https://doi.org/10.1186/s12913-023-09682-3 (en anglais seulement)

11Lemay, R., Kelly, L., Guérin Marion, C., & Sundar, P. (2017). Pourquoi pas? Renforcer la prestation de services offerts en français dans le secteur de la santé mentale des enfants et des adolescents en Ontario. Ottawa, ON. Consulté au site https://www.cymha.ca/Modules/ResourceHub/?id=14bc7cad-4fa3-4955-9f92-8e57cddb204b&lang=fr

12Argenyi, M. S., Mereish, E. H., et Watson, R. J. (2023). Mental and Physical Health Disparities Among Sexual and Gender Minority Adolescents Based on Disability Status. LGBT Health, 10(2), 130–137. https://doi.org/10.1089/lgbt.2022.0032 (en anglais seulement)